jeudi 9 septembre 2010

Divine surprise ou la récompense de l'explorateur

En ce midi où j'étais encore à me morfondre de manger seul dans mon habit à juste à peine retoucher de consultant expert, je devisais agréablement au téléphone avec une charmante amie tout en cherchant du coin de l'oeil un lieu accueillant pour rassasier mes ardeurs végétatives quand le mot pizzeria suffit à satisfaire ma quête.
 
Optant pour une voie médiane entre le rustre qui commande l'oreille et la bouche collées à son communicator de haute technologie et l'affable gentilhomme tout sourire, je parviens à demander une table pour une personne -qui finira par un tabouret au bar- tout en continuant des descriptions disciplinaires érudites.
 
Après avoir commandé une bavette échalote sur la carte et finalisé un agenda avec cette nouvelle compagne des premiers pas, je commence à interagir plus intentionnellement avec mon entourage d'un bon appétit par ci à une exclamation par là devant le nouveau titre mondial de notre nouvelle référence nationale française quand soudain...
 
Le temps s'arrète... mes yeux s'écarquillent... mon estomac pousse un petit cri... mes papilles s'affolent... mon voisin de table sourit avec la tendresse amusée du connaisseur devant la bleusaille...
 
L'épaisse planche à découper qui décore les bras du garçon m'offre la vision paradisiaque d'une viande énorme dont la couleur et les saveurs se propagent dans tous mes sens, les champignons qui l'accompagnent sont délicieusement parfumés, les haricots d'un joli vert printanier, le gratin dauphinois a des arrière-goûts grand maternel et la salade d'accompagnement repose dans un admirable feuilleté en forme de coupole.
 
La décende m'impose de ne pas mettre par écrit les détails de cette délicieuse aventure sensorielle...
 
J'ai bien mérité les petits quolibets gentillets de petit joueur en n'étant pas capable de rendre un hommage complet à cette merveille culinaire mais mes profonds remerciements répétés devant tant d'amoureuses délices m'assurent un bon accueil prochain.
 
Chapeau bas au restaurant Marco Polo devant la gare Saint-Lazare à Paris.

Aucun commentaire:

Creative Commons License
Ce site by Ecrivain Humaniste est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Paternité-Pas d'Utilisation Commerciale-Pas de Modification 2.0 France.